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26/01/2017

MARSEILLE (de "Florian Thomas")

 

Pas de poésie du froid
Mais la vérité dans les transversales
La buée chaude de midi
Et l’exclamation du soir
Dans le bois fendu de la cité
Qui ne gît qu’au sud
De soi

Les immeubles sont témoins
De la sévérité du soir
Qui devient légère
Au contact
De soi

L’évasement des têtes
Dans les étaux légers
Commet l’acte
L’accord
A soi

Commentaires

Bel hommage tout en contrastes pour une ville échappant à certaine poésie, mais non moins intense par son être transversal.
Et l’on aime ce glissement du « Moi » lyrique, égotiste, psychanalytique, à un Soi plus distancié, plus léger, dans ce sublime évasement des têtes. Tout comme le glissement des allitérations en consonnes dures de la première strophe vers les assonances en voyelles ouvertes de la dernière strophe...
Alors on se laisse aller à penser que c’est peut-être l’effet de ce mystérieux bois fendu de la cité, ainsi devenue un peu moins impénétrable... mais ceci n’est qu’un humble commentaire de liseuse (à voix haute)qui ne prétend pas détenir de clef... car la douce caresse du mystère glisse encore sur nous...

Écrit par : Liseuse | 28/01/2017

Ainsi soit-il.

Écrit par : Kelig Essim | 28/01/2017

Bel écrit que cette omniprésence de la nature, de sa sève, de sa force, au sein même de la citadelle citadine, au plus profond de l'Homme et de sa cité. L'arbre est là, prenant racine au sol et pourfendant le froid, il dirige, double cheminement, sa digestion dans la roche, sa respiration vers l'azur. Cherchant midi à quatorze heures, c'est un dérèglement d'horloge qui chahutant les branches, fait bruisser mille feuilles et fait tourner nos têtes.

Fabrice Selingant

Écrit par : le Rouge-gorge | 30/01/2017

Merci pour lui, pour son poème, de ton commentaire.
Bravo pour ton dernier poème "DIT DE L'ÉTÉ EN HIVER ET DE L'OBSTINATION" (très bon titre !)

Écrit par : Kelig Essim | 31/01/2017

Son ode à Marseille méritait un poème en retour, je me suis mis un stylo une feuille, les idées du premier message (ici) se sont organisées se renvoyant l'une l'autre, le poème a surgit. La cité phocéenne mérite bien cela lorsqu'un poète rend hommage au froid qui la saisit.

Fraternellemnt.
Fabrice

Écrit par : le Rouge-gorge | 31/01/2017

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