25/01/2017
Rouge-gorge (poème de Fabrice Selingant)
Familier par ta voix qui exige le printemps à la morne saison
à la moindre lumière alimente la forge d’un grand feu de ferveur
fier, c’est bien toi, qui arrives en premier pour reprendre la pose
sans scrupule, d’un coup d’aile, t’empares de toute chose
t’es pas le rossignol, t’as pas d’ trilles abusives
ta modeste chanson n’a pas moins de passion
toi, t’es le rouge-gorge, ton écharpe, ton chiffon
est foyer qu’on attise pour faire chauffer l’acier
lorsque couleur cerise on pourra le frapper
pour enfin brutalement dans l’eau le faire siffler
car s’il est bien trempé, sera dur de nos sueurs
car on crache dans nos mains pour saisir la cognée
et nos pognes reluisent de nos jets de salive
alors, oui, Rouge-gorge, reste bien près de nous
et affirme notre présent toujours pas à genoux.
10:25 | Lien permanent | Commentaires (1)
Commentaires
Merci Essim
Écrit par : le Rouge-gorge | 25/01/2017
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