23/01/2017
Nul n’est jamais contraint (de Fabrice Selingant)
Nul n’est jamais contraint à se complaire d’un rien
tout condamne à jamais les affres des fatalistes
qui tel des corbeaux freux se vêtent tout de noir
poussant allègrement leurs croassements affreux
ou les choucas des tours, dont les yeux suspicieux
guettent chaque mouvement de leurs iris blancs
pour prendre position, tout de go, ravalant les cris de leurs gosiers
arborant nuque bien grise, criant allègrement
sans jamais croasser mais n’ayant pas plus de chant
que la mélancolie, que la dépression même.
Par delà, j’entends le silence que fait la nature discrète
lorsqu’elle s’empare de tout pour affirmer la vie
et le droit supérieur de se magnifier
provoquant en duel l’inertie de l’inerte.
Je devine les plantes qui en secret secrètent
des sèves besogneuses, rêveuses obstinées
poussant chaque bourgeon à rompre leurs carcans
chassant l’hiver, le froid, exigeant la lumière
convoquant floraison dans leur invitation
déclarant leur amour au vent et aux abeilles
appelant au manifeste fou, aux verbes des pollens.
10:23 Publié dans poésie d'autres | Lien permanent | Commentaires (2)
Commentaires
Correction : se vêtent
Nul n’est jamais contraint (de Fabrice Selingant)
Nul n’est jamais contraint à se complaire d’un rien
tout condamne à jamais les affres des fatalistes
qui tel des corbeaux freux se vêtent tout de noir
poussant allègrement leurs croassements affreux
ou les choucas des tours, dont les yeux suspicieux
guettent chaque mouvement de leurs iris blancs
pour prendre position, tout de go, ravalant les cris de leurs gosiers
arborant nuque bien grise, criant allègrement
sans jamais croasser mais n’ayant pas plus de chant
que la mélancolie, que la dépression même.
Par delà, j’entends le silence que fait la nature discrète
lorsqu’elle s’empare de tout pour affirmer la vie
et le droit supérieur de se magnifier
provoquant en duel l’inertie de l’inerte.
Je devine les plantes qui en secret secrètent
des sèves besogneuses, rêveuses obstinées
poussant chaque bourgeon à rompre leurs carcans
chassant l’hiver, le froid, exigeant la lumière
convoquant floraison dans leur invitation
déclarant leur amour au vent et aux abeilles
appelant au manifeste fou, aux verbes des pollens.
Écrit par : Le Rouge-gorge | 23/01/2017
Oki j'ai mis la correction
Écrit par : essim | 23/01/2017
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