17/03/2017
Car la faune était là (de Fabrice Selingant)
 Sous la ramure, qui s’allongeait au bord du chemin
 parmi les ombres et l'incertitude des branches
 c'est ici, qu'embusquée était la seule fraîcheur
 un regard étonné des prunelles sauvages
 une faune alarmée se réveille soudain
 me regarde, m'examine, m'analyse, me sourit
 l'anima se redresse et semble m'ignorer
 se saisit d'une fraise et la porte à ses lèvres
 le fruit semble saigner car une larme en coule
 sa langue la régale et son sourire me cueille
 elle rit de mon émoi devant sa nudité
 ah l'impudique sauvageonne
 brisant les frondaisons tout à coup disparaît
 là, brusquement retentit le cri railleur d'un geai.
18:35 Publié dans poésie d'autres | Lien permanent | Commentaires (2)
 
 
