19/03/2015
INTERMÈDES (poème d'isa)
Nous faut-il tant apprendre 
Que tout nous reste en liasse 
Et la mort bien en face 
La vie qui nous efface ? 
 
Mais ouvrir à l’amour 
Sa tête cage folle 
Retourner à l’oiseau 
La plus ténue des plumes 
Et la palpitation des ailes 
 
Faudra-t-il tant d’années 
Qu’enfin le temps nous ouvre 
Un peu des feux du soir 
Où couvent 
Tous les jeux de l’espoir ? 
 
Mais entrer en danse 
Comme on entre en vocation 
Rouvrir l’espace de l’enfance 
Le monde est rond comme un lampion 
 
Savoir que la mort 
N’est qu’un petit caillou 
Rond et lisse 
Et froid qu’on glisse 
Sous sa langue 
Les jours de sécheresse 
 
Mais dépendre la tendresse 
Des arbres de la nuit 
En recueillir les gouttes 
Attardées 
En écorcer les doutes 
À la lune sereine 
Et reconnaître à jamais 
La sève pour souveraine.
16:59 Publié dans poésie d'autres | Lien permanent | Commentaires (0)
 
 
