24/03/2015
poèmes Ludo(vic Kaspar)
 
 
 
 Je viens quand je pars
 petite poésie sans nom
 
 
 j’ai quitté un foyer sans chauffage ni rien 
 de ce genre 
 
 quatre empreintes félines 
 sur le capot d’une gazinière 
 - la bouteille Elf vide - 
 
 c’était chez moi hier dans le bordel 
 et ma tête H.L.M. 
 
 J’ai laissé loin de là 
 pas chez moi 
 s’éteindre la race d’une cheminée 
 pleine de cendres d’un rouge vif 
 
 pas chez moi car 
 beauté calme 
 sage et adulte 
 à 1000 bornes de ces jeux tabassés 
 me donnent de la bile 
 - je poursuis les lettres du gosse, « Man », enfin, il semble - 
 
 
 qui accepte ainsi ce rien 
 ce mal, ce corps dont l’eau 
 ne suffirait pas à étouffer l’âtre à côté ? 
 
 où suis-je ? 
 
 devant l’écran d’un PC 
 comme partout à 02:43 
 quand nuit m’aime.
 
 
 
 FIRST STEPPE
 (ou l’hymne à l’escabeau)
 
 
 Je coince ma casquette pour qu’elle ride mon front, le regard assombri
 alors je plisse mes yeux, je les gèle, bientôt ils vont vomir à la
 Sujet Angot, à la fissure inepte, pleine de luxe.
 Il y a des aubes bateaux où le marin se pisse dessus, n’imaginant plus
 un Mississipi, un Missouri qui vaillent.
 Et chantent les bouteilles de Paname sur un tas d’homme assoupi. Quand
 le réveil rampe la sonnerie crie « escabeau ! ». Viendraient les
 échelles à simple corde, puis celles insensées des pompiers.
 Le firmament ? Debout, mieux que rien.
 Se redresser.
 Je consulte les Bibles, et les exècre, demande de l’exégèse furax à mort !
 Sur un des capitaux. Mon grand capital, ha que je suis capital,
 corrompu d’affaires inchiffrables : Qu’on m’enlève l’orgueil.
 Je prendrais mon pas vrai, craché juré, celui rapide et lent qui me
 relie, me relie au seul pêché qui ripe.
 Ici un trottoir, une voie pour marcheurs. Je trébuche sur la
 bordure, qu’on m’enlève encore l’orgueil.
 Je lance ma casquette au caniveau. Nickel le SOS. Plus propre que mon
 esprit d’auge, de romarin.
 Je fréquente ceux qui révèlent qui je suis.
 Je suis seul. Vous êtes seul, hé vous ! Vous êtes seule ? Restons-le.
 Par pitié.
 La bordure et mon orgueil. Je suis la bordure.
 Ramper c’est déjà ça. Déjà.
 Mes rêves sont d’escabeaux. First step.
Je l'aimais et j'admirais son écriture.
Ses textes sont toujours là, sa voix : 
http://monnuage.free.fr/recueils_ludo.htm
Un livre publié : L'impasse aux visages
 édité : Éd. Alba (461 Ch. Salatier, 13330 La Barben)
 impr. 2005 - ISBN 2-915344-06-X
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