29/03/2017
L'Albatros (poème de C. Baudelaire)
Souvent, pour s'amuser, les hommes d'équipage
Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
Le navire glissant sur les gouffres amers.
A peine les ont-ils déposés sur les planches,
Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux,
Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches
Comme des avirons traîner à côté d'eux.
Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule !
Lui, naguère si beau, qu'il est comique et laid !
L'un agace son bec avec un brûle-gueule,
L'autre mime en boitant, l'infirme qui volait !
Le Poète est semblable au prince des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l'archer ;
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l'empêchent de marcher.
21:37 Publié dans poésie d'autres | Lien permanent | Commentaires (3)
Commentaires
Nous avons suivi le même meeting...très beau poème.
Bis
Rocio
Écrit par : Rocio | 29/03/2017
Il en va de l’orage
Il en va de la foudre et du chaos
Consciences réagissez il n’est peut-être déjà plus temps
Consciences réagissez car c’est votre pouvoir
Il en va du désastre
Agir ne sera pas une poussée de fièvre
Agir ne pourra être un simple mouvement
Les mages vous diront la sourde fatalité
Ils vous veulent résignés et consciences dociles
Les sorciers nieront toute autre alternative
Ils prêcheront la grande putréfaction
« Tout est pourri, il n’y a rien à faire, ne faites pas confiance,
soyez donc individualistes, ne prenez pas de risque à aider l’inconnu,
tout sera toujours ainsi. »
Ainsi ils parleront, ainsi dans leurs incantations
Ces sorciers du néant feront sourdre la haine
Il en va de la haine et de l’anéantissement
Consciences il vous faut vous unir et trouver vos alliés
Il vous faut accomplir plus qu’un pas oui bien plus qu’une marche
Le temps presse je ne sais s’il n’est déjà trop tard
Et je vous dis d’agir car vous n’avez le droit
De tout laisser tomber de sombrer fatigués
Ce qui s’est terni à vos yeux fourvoyés
Peut retrouver l’éclat si vous le polissez
L’héroïsme de conscience est amertume douce
Il vous faut être petit et convaincre des millions
Conscient que de l’élan viendra l’âpreté et la force de ferveur
Celle du feu et celle de la vie
Altruistes le jour et les peurs solitaires
Les sorciers feront tout pour vous prouver leurs dires
La gangrène annoncée vous en montreront leurs phalanges
Oublieront de vous dire leurs plus sombres calculs
Nieront que de leurs mains ce désordre est la cause
Ils vous veulent sourds aveugles et muets
Hallucinés envoûtés tout juste hypnotisés
Par l’annonce quotidienne du crépuscule immense dont ils tirent profit
Pour la nuit à venir les néons de lumière noire ne manqueront pas
D’aveugler plus encore d’incandescences sans chaleur
Car bien sûr ils voudront faire passer le jour pour un délire posthume
Le jour est éternel puisque la Terre tourne
Ne croyez pas benoîts ces dealers de feux follets
Vous volant la flamme votre embrasement votre souffle
Ils noieront tout sous le flot du mensonge
Éteignant l’étincelle qui pourrait enflammer
Traiteront de démence la plus simple envie
Comme vous je ne suis pas des leurs
Ne voyez pas en moi un autre thaumaturge
Dans mon bâton il n’y a que la magie de m’aider en chemin
Ce n’est ni celui d’un diseur ni celui d’un meneur
Vous n’êtes pas troupeau jamais n’ayez envie d’un berger
Je ne sais que vous dire que déjà vous savez
Que l’alternative c’est vous
Que par vous elle peut être
De vos verbes naîtront les nouvelles idées
De vos idéaux naîtront soudain les nouveaux verbes
Prenez garde seulement à chasser de chez vous
Tous ceux qui nieront la générosité
Tous ceux qui n’opposeront qu’une raison égoïste
Il n’y a pas d’avenir à jouer à leurs fêtes
Les sorciers en sont maîtres et n’ont pas de pitié
Ceux qui les aident un jour lendemain sont foulés
Consciences c’est à vous de frotter et faire luire
A vous de battre la pierre de briquer le soleil
De fourbir vos langues et de polir vos verbes.
Fabrice Selingant
Écrit par : le Rouge-gorge | 30/03/2017
Deux albatros, que c'est beauuuu !
Écrit par : Dania Nicolas | 31/03/2017
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