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08/02/2017

s'élève

 face aux pages noircies
de savantes arguties
papiers d’amnésie
où l’on apprend à savoir
mensonger pour faire croire

à jouir de posséder
à prendre la place de l’être et de l'autre

messages martelés
peurs induites et construites

maux nés des faussaires
des pages d’histoire
au sang des victimes
blanchies à la chaux
tournées vers l’oubli
semés de confusion
pour nous perdre

mais les marques sont inscrites
en vérité
indélébiles
rouges, vertes
et trente-six mille coloris
dans la nature
et tous les tons de peau
resplendis

de livres en livres
en tris, par passages

des passages pourraient s'ouvrir si

inscriptions en face
des murs froncés
engoncés dans leurs baux
dévitalisés

démêlée de problèmes
graffitis solitaires
solidaire de la compagnie des vivants
gravitent en satellites
et des silences en disent aussi long
que mer de sang d'encre
coulée de glace

et regards miroir
à chacun, à chacune

voyant avec qui cheminer ensuite
où c'est possible

à l'inverse de ces immondes
pétris d'injustices légales déloyales
trompétant trônant

allant vers se vivre
de soi à soi
de soi à l'autre
de monde en monde

garde à l'esprit
entre humbles
on joint les deux bouts

comme on peut

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

08:26 Publié dans poésies | Lien permanent | Commentaires (2)