01/07/2014
2 poèmes de Ilex
Ils avaient couru partout dans les rues dans les ruelles,
toutes les portes étaient fermées.
Ils avaient cherché leur chemin dans la nuit de la ville
comme un reflet dans l’eau des vitrines
mais la musique était aveugle
et les masques éteints au volant des voitures.
Ils avaient marché le long des rives
où vont pisser sur quelques herbes
les ivrognes et les chiens,
de quoi avaient-ils besoin ?
Ils avaient couru à perdre haleine
sur l’arche des ponts dans les klaxons
le cœur au creux battant
de l’appel graisseux du fleuve,
suivi les rambardes et cherché la sortie.
Ils avaient cru n’avoir rien dit
ou que la fumée l’avait étouffé
un point au côté.
Ils avaient couru partout,
effrayés par les bancs repoussés par les arbres
et l’haleine des tunnels,
couru pour ne pas se coucher
et après tout s’étaient perdus
ou bien n’avaient jamais su où,
on ne se perd pas en prison.
Ils avaient cru n’avoir rien dit
mais au matin sur les murs
leur parole en couleurs s’étirait
plus loin que les banlieues.
03:17 Publié dans poésie d'autres | Lien permanent | Commentaires (1)