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10/02/2016

Petits Adams sans culotte

Mon grand copain avait invité toute la bande à son anniversaire. On était dans la baraque, que des garçons. Un anniversaire ça compte à dix ans. On était entre nous en dehors de l'école, et puis, je ne sais plus comment ça a commencé, c'était début mai, il faisait beau et chaud on a commencé à enlever nos tee-shirt. Et puis ensuite le pantalon et on s'est retrouvés en slip. Et tout à coup, sans doute le plus audacieux d'entre nous, a lancé l'idée de se foutre à poil. C'était quand même vachement osé. On a quand même hésité. Tout le monde n'était pas chaud. Mais c'était excitant, comme quelque chose d'interdit. Et voilà comment un à la suite de l'autre on s'est dévêtus de notre ultime attribut d'Adam imberbe en herbe. On peut pas dire que personne ne ressentait un peu de honte au début, parce qu'on était pudiques dans l'ensemble. Mais c'était tous pour un un pour tous ou rien. Je crois bien qu'il y avait un ou deux récalcitrants encore à ce moment là. On s'est rués dehors et on a joué sur la pelouse au foot à oilpé, et aussi à la balançoire à la corde au trapèze et à grimper au portique, à jouer avec des bouts de bois à l'épée à grands cris. Un air de la guerre des boutons, une mélodie de deux ans de vacances en tête. Entre temps on allait et venait prendre une part de gâteau et boire des verres de jus de fruit. Je ne sais pas où étaient les parents à ce moment là ils devaient vivre leur vie, à part un ou deux qui nous ont vu en laissant faire. On s'est retrouvés en fin d'aprèm dans le hangar allongés sur les roundballers, là on a tenu conciliabule tous tout nus. On a commencé à nous rendre compte de ce qu'on faisait. On riait un peu gênés en même temps, on se regardait quand même même si on ne se commentait pas et puis, de peur que leurs parents, aussi, mais on était là, à égalité. Aucun ne regrettait et chacun était content en fait. C'était un sacré truc, extra. De peur que certains ne se fassent gronder on s'est jurés de ne pas en parler. Ca a fini comme ça a commencé, on est allés se rhabiller et puis nous sommes rentrés sagement chacun chez soi quand on est venus nous chercher.